Snake Hips - The Original Memphis Five

Par Olivier Douville

Snake Hips - The Original Memphis Five - 78t - New York, 1923-03-22, Victor talking Machine

Orchestre : Frank Signorelli (piano) ; Phil Napoleon (trompette) ; Charles Panelli (trombone) ; Jimmy Lyttel (clarinette) ; Jack Roth (batterie)

Fondé par le pianiste Frank Signorelli (cf. photo n° 2) et le trompettiste Phil Napoleon, l’ « Original Memphis Five » peut donner le sentiment de n’être qu’un groupe « pirate » du vénérable et déjà agonisant en 1923 « Original Dixieland Jazz (ou jass) Band », d’autant qu’il compte dans ses rangs deux transfuges du vénérable quintette. Signorelli qui du souvent s’asseoir sur le tabouret du pianiste laissé très souvent vacant en raison de la mauvaise humeur et des côtés des plus sensitifs de la personnalité de J. Russel Robinson , à la dernière minute, et Lyttel, clarinettiste de talent qui eut la lourde tâche de succéder à l’excellent Larry Shields.

Pourtant dès que ce groupe est formé on y entend une mise en place moins sautillante et plus coulée, plus assise. La leçon de Nick la Rocca et de ses hommes a été entendue et dépassée. Ce groupe s’intéresse cependant moins au sens profond de la musique noire qu’il tente de rejoindre qu’à la force et à la juste puissance de ses propres interprétations. Ses miroirs sonr l'O.D.J.B et les N.O.R.K. La nécessité de comprendre l’art noir sera le fait d’autres musiciens blancs qui s’illustreront quelques courtes années plus tard : Spanier, Tegarden, Lang, Beiderbecke, … L’« Original Memphis Five » connut ses réelles heures de gloire au cœur des années 1920, au point d’enregistrer près de 400 faces de 78 t en quelques années.

Avec eux quelques coquetteries du ragtime mettent pied à terre au profit d’air issues de la musique new yorkaise et qu’on voit repris au même moment par Fats Waller (« Static Strut » - version de 1923) ou encore Erskine Tate et FletcherHenderson (« Static Strut » – versions de 1926).

Signorelli qui du souvent s’asseoir à la dernière minute sur le tabouret de J. Russel Robinson laissé très souvent vacant en raison de la mauvaise humeur et des côtés des plus sensitifs de la personnalité du pianiste, ce qui ira fort bien avec les musiques de Venuti, Lang et Beiderbecke.

Olivier Douville